LA PARESSE ORIENTALE ET LA PARESSE OCCIDENTALE
Le peintre Otuwana, que j'ai rencontré par hasard non pas sur le pont des Arts mais dans un marché à Bastille de croûtes diverses avec quelques trésors quand on sait toutefois regarder, propose un diptyque qui convient bien à mon humeur trashy-comic du jour : sur le premier panneau (ou le second, selon l'endroit par où l'on commence à regarder), on peut lire "LA PARESSE OCCIDENTALE = PERDRE SA VIE À GAGNER SA VIE" le texte encadrant l'image agrandie d'un dollar américain, histoire de bien lire aussi la devise qui y est inscrite "IN GOD WE TRUST". Cela laisse à songer tout de même sur ce royaume outre-Atlantique et notre manière occidentale... Sur le second panneau (ou le premier, selon l'endroit par où l'on commence à regarder évidemment), on lit "LA PARESSE ORIENTALE = CONTEMPLER LA VIE EN ATTENDANT LA MORT", le texte encadrant cette fois l'esquisse d'un bouddha en pleine méditation. La brochure du peintre Otuwana indique un site : www.otuwana.fr Je ne m'y suis pas encore rendue car encore sous le charme de cette faille, ce déchirement, ainsi que celui du concert tzigane improvisé et offert sur son stand avec trois, quatre "vrais Gitans", une percu aux longs cheveux, une guitare avec beaucoup de noirceur dans les yeux, et une contrebasse si je me souviens bien, puis un autre est venu jouer une sorte de flute alto, la nuit était claire et chaude, c'était entre les deux tours, on pouvait encore espérer que la paresse l'emporterait....